C’EST POUR TON BIEN !

En ce moment sur les médias, nous entendons tout un ensemble de mesures prises par nos dirigeants POUR NOTRE BIEN.
D’après vous, qui est capable parler de ses besoins mieux que soi-même ? Qu’un enfant soit accompagné par ses parents est tout à fait logique, mais un adulte ?

Tenez, prenons l’exemple suivant : les députés viennent pour la première fois d’adopter un texte sur l’aide à mourir, légalisant le suicide assisté et l’euthanasie. Rien que d’écrire ces mots, ça me donne froid dans le dos. Désormais, après cinquante ans de débat, la ligne rouge de l’interdit de tuer pourra être franchie en toute légalité dans l’inscription de l’aide à mourir dans le code de santé public. Pour la plupart, la loi en vigueur était déjà bien suffisante. Que fallait-il de plus POUR NOTRE BIEN ?
Il fallait que les deux propositions de loi « fin de vie » visant à étendre les soins palliatifs et ouvrant une « aide à mourir » soit une avancée pour nos libertés fondamentales. Mais il n’y a pas que cela, à la fin du texte, ce dernier prévoit de punir le fait « d’empêcher ou de tenter d’empêcher de pratiquer » une euthanasie ou un suicide assisté par une peine de 2 ans de prison et 30 000 euros d’amende. AH ! ça aussi c’est pour ton bien ? Ne met-on pas en avant le bien de l’autre pour exercer son pouvoir ?

Alice Miller***, dans son livre « C’est pour ton bien », « dénonce les méfaits de l’éducation traditionnelle, qui a pour but de briser la volonté de l’enfant pour en faire un être docile et obéissant. Elle montre comment les enfants battus battront à leur tour, les menacés menaceront, les humiliés humilieront« .(cit la 4ème de couverture) Elle parle également, selon son expression de la « pédagogie noire » – méthodes stupéfiantes et tragiques selon lesquelles ont été élevés nos parents, nos grands parents, nos arrières grands parents… et illustre ses propos par des portraits d’enfances gâchées dont celle d’Adolf Hitler.

Si nous allons par là, quels sont été les parents ou figures parentales de ceux qui nous gouvernent. S’ils avaient reçu un peu de compassion, ils en auraient un minima. Sous prétexte de ne pas faire souffrir, il faut aider à mourir. Nous savons qu’un sourire, une parole ou un geste bienveillant donnera à la personne en souffrance un regain de force et d’espérance.

Nous avons tous vécu ou vu un enfant venir en pleurant montrer à un adulte un petit « bobo ». Si cet adulte s’arrête un instant, examine la légère blessure, souffle dessus et lui dit en l’embrassant : « voilà, c’est guéri! » l’enfant repart jouer, réconforté par l’attention qu’il a reçu. Si l’adulte, au contraire, le réprime en le qualifiant de « pleurnicheur » sans même regarder ce qu’il a, il sera frustré, ressentira de l’insécurité, de la peur et une forme d’abandon.
Comme la personne seule qui souffre et qui ne pourra pas accéder aux soins palliatifs par manque de moyens, se sentira abandonnée, sera envahie par la peur et n’aura pas d’autre choix que d’aspirer à l’aide à mourir. Depuis plus de 20 ans, je vois se dégrader l’accueil hospitalier ; il y a plus de plus en plus de personnel administratif et de moins en moins de personnel soignant. La période COVID nous a donné une belle démonstration de la volonté de notre gouvernement.

Qui sont donc ceux qui nous gouvernent pour avoir des idées de meurtre en instaurant des lois et des décrets aussi inhumains ?
Et pourquoi pas une loi pour « l’AIDE à VIVRE » ?

*** « C’est pour ton bien » – Racines de la violence dans l’éducation de l’enfant » – Alice Miller – édition Flammarion